Devenir Adulte

Je vais mettre ici mon histoire, je vais vous faire un index des liens des différents chapitres , je vais mettre le lien dans ma signature comme ça vous pourrez la retrouver facilement...Il vous suffira de cliquer sur les titres de chapitres pour les retrouver.



Note de l'auteur:

J'ai écris cette histoire il y a un an...Elle comporte 21 chapitres+ épilogue. Je l'ai écrite en 9 mois.

Elle n'est absolument pas réelle...Donc si vous pensez que ça m'est arrivée, je vous rassure tout de suite, ce n'est pas vrai ^^

J'ai également du censurer quelques paragraphes en les supprimant...



Le kit:

Code:

[url=http://foire-aux-bavardages.1fr1.net/vos-histoires-f6/devenir-adulte-t58.htm][img]http://img4.imageshack.us/img4/5021/31605793.jpg[/img][/url]

Résumé de l'histoire:

LJ est une charmante jeune fille de 20 ans désirée de tous les garçons. Mais son coeur refuse toute relation sérieuse. Suite à un accord avec un autre garçon, plus vieux qu'elle, elle va se retrouver dans une situation difficilement gérable.
Index des chapitres:


Index des chapitres:
Chapitre 1: Un Week-end.

Chapitre 1: Un Week-end.

La grande horloge en face de moi sonna les coups de 15h00, enfin plutôt 3h00 de l'après-midi. Je levai les yeux, il me restait encore quinze minutes d'attente au moins. On annonça alors:
« Le train de 3h15 sera retardé d'une demi-heure »

Encore du temps à attendre.
Je me levai de mon siège afin de me dégourdir les jambes. Je pris mon sac et allai vers le distributeur de boissons. Ma bouteille de Coca finie, je me dirigeai vers la sortie. Dehors la pluie avait cessé, les routes étaient trempées. Je remis de l'argent dans le parcmètre. Je m'installai un moment dans la voiture et jetai un regard dans mon rétroviseur. Me regarder dans les yeux me fit douter le temps d'une seconde: ce que j'allais faire n'était peut-être pas la solution.

Une vibration le long de ma jambe me fit sortir de ma torpeur. Je sortis mon portable, un nouveau message me rappellant que je devais attendre à la gare. Je repris donc le chemin en ayant pris soin de fermer ma voiture.

Je me réinstallai en face de l'horloge qui indiquait 15h30. Encore quinze minutes. Je regardais autour de moi ce qui se passait. Un enfant pleurait, il appellait sa mère, il semblait perdu. Un homme parlait à un jeune garçon en pointant du doigt un des guichets. Une jeune fille se disputait avec celle qui semblait être sa mère. Elles se disputaient à propos de garçon d'après ce qu'elles disaient... Des gens. Des inconnus. Qui ne se souciaient pas de ce que je pensais, de ce que je ressentais. Cela me persuada d'avancer lorsqu'on annonça que mon train arrivait.

Je remis correctement mes lunettes, vérifiai mon haleine, jetai un rapide coup d'oeil sur la vitre dans laquelle j'apparaissais. Ma petite robe marron et blanc m'arrivant jusqu'aux genoux m'allait à ravir. Mes cheveux étaient détachés. Je continuai de me détailler dans la vitre quand son reflet apparut. Il était là. Dans son uniforme qui lui donnait cette carrure si masculine. Il me regarda, me détailla du regard puis il m'attrapa par la taille et m'embrassa. Il rompit rapidement son baiser me tenant toujours par la taille et me dit que j'étais charmante ainsi. Nous nous dirigeâmes sans un mot vers la voiture.

Sur la route de son appartement, nous parlâmes du temps, des nouvelles journalières, mais pas de nous. Nous ne parlions jamais de nous. Parce qu'un « nous » ne signifiait rien à nos yeux. Du moins aux miens. Je lui racontai la dernière blague que l'on m'avait racontée il en rit, et m'en raconta une toute aussi drôle. Nous nous arrêtâmes au supermarché pour acheter tout ce dont nous avions besoin pour ce week-end: pâtes, crème fraîche, lardons, pizzas, hamburgers, chantilly, glaces à la menthe, de l'alcool...

A l'appartement, jepréparai mes pâtes à la carbonara . En regardant l'eau chauffer, en rajoutant mes pâtes, je me demandais une fois de plus ce que je faisais là. Je n'attendais rien de lui, comme il n'attendait rien de moi. Nous n'étions pas un couple mais nous étions plus que des amis. Quelque part entre les deux.
Plongée dans mes pensées, je ne vis pas l'eau bouillir. En poussant des jurons à tout vent, je coupai donc le gaz, sortis la passoire, et y mis les pâtes. Je me retournai et le vis dans le cadre de la porte.

« - Tu me plais quand tu t'énerves comme ça! Tes yeux sont froncés, ce qui te donne un regard qui m'enflamme. Ton visage s'assombrit, ça me donne des idées...

A ces paroles, il vint m'embrasser dans le cou ce qui me stoppa dans mon mouvement . Le contact de ses lèvres me fit frissonner.

Je finis de préparer les pâtes et mis la table, lavée de nos ébats. Il était reparti jouer à la console . Je le regardai alors jouer. Il était concentré, toujours aussi nu. C'était notre troisième week-end ainsi, en un an. Dès le début, cela avait été ainsi. Personne ne savait, personne ne devait savoir.
« -Mais, zut! C'est pas possible! Sale jeu! »
Il s'énerva ainsi pendant cinq minutes sur son jeu puis, de dépit, il éteignit la télé et la console.
« -On mange? J'ai faim me dit-il en souriant.

On s'installa en silence, je lui servis les pâtes puis me servis. Le silence s'installa entre nous. Ce n'était pas gênant pour moi, on avait pris l'habitude de ne pas se parler. Il se leva et alluma la radio. La musique nous avait rapprochés. Mêmes goûts musicaux, même goût pour la fête... Quoi de plus naturel que de devenir amants.

Une fois le repas fini, il fit la vaisselle. Je le regardais faire. Il aimait que je le regarde ainsi, le détaillant dans ses moindre faits et gestes. Je sortis de la cuisine.

Le week-end arriva à sa fin, trop vite à mon goût. Nous dûmes remettre nos vêtements et tout ranger. Je le raccompagnai à la gare. Mon regard, vide de tout sentiment, dut le dissuader de dire quoi que ce soit. Il m'embrassa langoureusement et partit, sans se retourner. Mon coeur, trop égoïste refusa d'y croire. Je le regardai partir et attendis que le train parte. Je rejoignis ma voiture en disant « Au revoir, Victor ».

Jolie histoire, j'attend avec impatiente la suite

Je trouve le début génial, on a vraiment hâte de lire la suite, c'est intriguant le mystère entre ce couple ou du moins c'est personnage, la réalité de l'histoire cadre trop bien avec la société d'aujourd'hui, je dis bravo. C'est une histoire que tu devrais proposer à une maison d'édition, du moins si elle est terminée car on ne sait jamais un bouquin pourrait sortir par la suite et cela amènerait de l'argent aussi.

Donc j'attends le chapitre 2
Bisou et à bientôt

Chapitre 2: Le quotidien.

Le week-end suivant le départ de Victor, on me proposa une sortie en discothèque. Ce que j'acceptai avec plaisir. Ce soir-là, je me fis draguer plus d'une fois. Récuperai un certain nombre de numéros de téléphone. Accordai des danses à des mecs que je ne reverrai probablement jamais. Je plaisais aux hommes. Pourquoi devais-je m'en priver? Alors je dansais, draguais sans me soucier des conséquences car cela s'arrêtait à la discothèque. Nul homme n'avait le droit de me raccompagner ce qui ne leur plaisait pas forcément, me faisant pour la plupart du temps insulter de salope.
Une fois rentrée chez moi, le calme me pesa. Je me couchai et m'endormai aussitôt.

En semaine, les cours et la vie quotidienne m'emprisonnaient dans une routine imbrisable, ce qui m'empêchait de penser à autre chose qu'à moi-même. Blouse, gants, lunettes...la chimie me prenait tout mon temps. Ainsi, je ne pensais pas aux hommes, aux tracas qu'ils pouvaient me causer.

Une semaine après la discothèque, je reçus un texto de Victor me disant qu'il partait six mois loin de la France. Bien que j'eus un pincement au coeur, je repris ma vie comme elle l'était: routinière et hasardeuse.

Debout dès 6h00 du matin, je prenais mon petit déjeuner aussitôt levée, ensuite je me lavais les dents, le visage. Puis, je faisais mon sac pour la journée, me préparais de quoi manger le midi et partais de chez moi. Je me garais sur le parking de l'école. J'entrais dans la classe et y voyais mes camarades, Agnès, Isabelle, Charlotte et Sam. On discutait de ce que nous avions fait le week-end précédent en attendant l'arrivée du prof.
Une fois le professeur arrivé, je suivais attentivement le cours, sauf certains que je trouvais inintéressants. De temps en temps, je m'endormais pendant les cours. Et si mon voisin en face de moi aimait se retourner afin de jouer avec moi pendant mon sommeil, en prenant mon stylo et me le retournant par exemple, les professeurs, eux, ne remarquaient pas ce manque de concentration, ce qui m'allait très bien.

Telle était ma vie au quotidien, seuls les cours changeaient au fil de la semaine.

Les cours me passionnaient, mais cela ne me donnait pas envie de continuer dans cette branche. C'est pourquoi je cherchais à réaliser mes rêves: écrire, chanter et danser. Mais, je ne trouvais pas ce que je voulais. Je voulais trouver un groupe qui accepterait une chanteuse comme moi, ce que je ne trouvais pas. Alors, je cherchais au niveau du théatre, savoir s'ils ne cherchaient pas des jeunes chanteurs, danseurs amateurs pour créer une comédie musicale, ce que je ne trouvais pas non plus. Je me raccrochais à ce qui me restait: l'écriture.

Je pouvais passer des heures devant mon ordinateur à écrire des petites histoires. Celle de la tueuse à gages était ma préférée. L'idée qu'une jeune fille doive tuer celui qu'elle aime et qui ne le fait pas au final mais abandonne cet amour est magnifique. Il y avait aussi celle du chat.Une jeune fille écrasa le chat de son ex et dut le remplacer... Je me raccrochais à des histoires sorties tout droit de mon imagination pour me dire que ma vie n'était pas si terrible.

Pourtant, je me sentais seule. Le fait était là, clignotant comme une enseigne de magasin. J'étais seule. Je me devais de faire confiance aux autres.Je voyais un paradoxe entre le fait que j'aimais plaire et que je ne faisais pas confiance aux autres. Je ne savais pas d'où venait cette gêne qui me faisait repousser tous les hommes qui se collaient trop à moi.

Je me posais souvent ce genre de questions. Et je ne cherchais pas les réponses. Je faisais tout pour éviter de répondre à ces questions, ayant trop peur des réponses et des conséquences destructrices que cela amènerait. Je continuais donc de vivre normalement.

Un lundi matin, au réveil, je ne me sentis vraiment pas bien. Je fonçai donc aux toilettes, ressortant ce qui restait dans mon estomac. J'appelai l'école pour leur dire que je ne pourrais pas venir en cours ce jour-là. J'allumai la télé regardant les dessins animés, envoyai un texto à Agnès pour qu'elle prenne mes devoirs de la journée. Ma journée se passa entre les toilettes et le salon où je dormis tout l'après-midi.

Le mardi suivant, mon état ne s'améliora pas. J'appelai donc ma mère pour lui demander ce que je pouvais avoir. N'étant que fatiguée et prise de vomissements, elle me dit que cela devait être une indigestion. D'accord, une indigestion cela doit passer en une journée, mais deux cela faisait beaucoup. Je restai donc à l'appartement tout le mardi.

Le mercredi, je me sentis mieux et retournai en cours. Les copines me posèrent plein de questions concernant mon absence de deux jours. N'ayant pas de certificat médical pour justifier mon absence, j'eu un zéro au devoir d'anglais du lundi. Je suivis les cours tranquillement très éveillée. Le midi, je fis preuve de beaucoup d'énergie, trop pour les copines qui durent me calmer. L'après-midi, je devins insupportable. Je parlais à toute vitesse. Sam me fit la reflexion:

« Tu es sûre que tu étais malade? Tu n'as pas fait autre chose...des folies de ton corps qui te rendraient joyeuse le lendemain????? »
« Non, crois-moi cela fait bien longtemps que j'en ai fait, des folies de mon corps » Lui répondis-je au tac au tac,

A vrai dire cela faisait déjà un mois et demi... Je ne m'étais pas aperçue de cela. Un mois que Victor était parti. Je me mis à penser à lui. Que faisait-il? Pensait-il à moi?

Charlotte me sortit de mes réflexions par ses habituels gémissements sur la pudeur et l'amour:
« -Comment pouvez-vous penser que LJ soit aussi dévergondée que ça? Voyons, vous pensez sincèrement qu'elle aurait osé sécher les cours pour assouvir ses fantasmes avec un mec qu'elle connaît à peine?
« -De toute façon avec qui voulez-vous que je couche? Leur demandais-je.
« -LJ arrête avec ça, tu sais très bien que tous les mecs sont à tes pieds et tu n'en profites même pas. La dernière fois, c'est Thomas qui t'a demandé et tu as entendu ce que tu lui as dit? Dit alors Isabelle.
« -Je suis désolée mais je suis très bien toute seule. Dit Agnès en m'imitant.
« - Mais je n'ai jamais demandé à être comme ça. Je vous donnerais bien une partie de moi si je le pouvais. »
« -Lola John Elmo, ça suffit.
« -Sam, arrête on dirait ma mère.
Sur cette réflexion, on rigola. Ainsi passèrent les quatre heures de travaux pratiques.

Les deux jours suivants je fus tout aussi en forme, exaspérant les plus bavardes. J'eus même une réflexion de Delfine Maleau réputée pour être la plus bavarde de la classe:
« Ca te dérangerait de te taire?

Enfin arriva le week-end. Je restai à l'appartement, ne voulant pas rentrer chez mes parents. J'invitai Agnès, Charlotte et Isabelle chez moi, Sam ne pouvant pas venir. On discuta de tout et de rien mais surtout de notre sujet favori: les garçons.

« - Je ne comprends toujours pas pourquoi tu as refusé de sortir avec Thomas? Me demanda Agnès.
« -Je ne le sais pas moi-même, je ne suis pas attirée par lui. Ce n'est pas chimique entre nous c'est tout.
« - Ben moi s'il me proposait je sortirais avec lui.
« - Oui mais Isa, tu sais très bien qu'il ne te le proposera jamais, parce que tu sors déjà avec Florian. Tu sais, le mec super costaud, brun aux yeux marrons qui te suit comme un petit chien...
« - Oh Lottie, tu étais obligée de me le rappeler.
« - Je ne comprends pas pourquoi tu restes avec puisque tu ne l'aimes pas...
« - Mais, c'est parce que c'est un bon coup au pieu.
« - Oh les filles, vous n'êtes vraiment pas raisonnables.
« - Lottie, on n'a pas besoin de tes leçons de morale, tu sais il existe quelque chose de très bien : préservatifs et pilule. Au fait, LJ tu ne t'y es toujours pas mise.
« - Pourquoi je prendrais la pilule si je n'ai pas de relation sérieuse avec un mec?
« - Mais, au cas où justement tu sors avec un mec avec qui tu envisages une relation sérieuse, tu seras prête comme ça.
« - On ne peut pas changer de sujet de conversation, moi et le sexe, vous savez comment je suis. »

Je remerciais intérieurement Charlotte de son intervention. Je n'aimais pas qu'on me parle de ce que je devais faire.

Suite à cette discussion, nous parlâmes de ce que nous allions faire après le BTS. Charlotte pensait continuer afin de devenir pharmacienne, Sam elle pensait s'arrêter et enchaîner directement dans une entreprise, Isabelle, tout comme moi ne savait pas ce qu'elle ferait. Elle pensait sûrement travailler dans la cosmétique ou la parfumerie. Moi, je me voyais bien professeur.

Nous enchaînâmes sur nos cours, nos passe-temps favoris, de nos parents, de nos frères et soeurs. On se raconta aussi nos souvenirs d'enfance. Lottie s'était cassé la jambe en suivant son grand frère dans un arbre et en en tombant. Isa avait vu un accident de moto sous ses yeux et en avait une peur bleue depuis. Agnès avait été mordu par un serpent dans un zoo et avait porté plainte contre ce zoo, où elle ne gagna pas, ce qui la dégoûta à vie des endroits animaliers. Je leur racontai que moi je m'étais perdue à Vologne pendant un voyage scolaire. On discuta tout au long de l'après-midi. Le soir venu, on s'installa dans un bar où l'on commanda des monaco. Agnès et Isa ne se privèrent pas de regarder tous les garçons. Moi je savais que la plupart d'entre eux me regardaient mais je n'y faisais pas attention. Lottie, elle, ne fit rien.

Un jeune homme aux yeux bleus vint m'aborder. Il me proposa un verre, je lui refusai, car je devais reconduire les filles après. Il me parla de lui, il s'appelait Romain, il avait 23 ans, me trouvait super sexy... Pendant qu'il me parlait, je sentais son parfum, typiquement masculin. Soudain, son parfum me retourna l'estomac et je dus foncer aux toilettes pour rendre tout ce que je venais d'avaler. Les filles accoururent, me demandant si ça allait. Je leur demandai alors de demander un verre d'eau. Je passai une bonne demi-heure dans les sanitaires. Isa, Agnès et Charlotte me tinrent compagnie pendant tout ce temps.

Une fois calmée, nous payâmes nos consommations. Le barman me fit faire un éthylotest qui s'avéra négatif, n'ayant bu qu'un monaco. Nous montâmes à mon appartement, les filles ne me quittant pas des yeux. Je regardai l'heure. 00H00. Très fatiguée, je dis aux filles que j'allais me coucher et qu'elles pouvaient rester à parler. Je me couchai et m'endormis aussitôt.

Le lendemain matin, les filles dormaient tranquillement. Je voulus préparer le petit-déjeuner, mais en ouvrant le frigo, je fus prise à nouveau de nausées. Je laissai donc tomber l'idée de me faire un chocolat chaud. Je retournai dans ma chambre afin d'y faire mes quelques devoirs. Je sortis donc mon agenda et ce dont j'avais besoin.

Une fois mes devoirs de la semaine suivante terminés, je regardai ce qu'il y avait à faire pour les semaines suivantes. Comme il n'y avait rien à faire, je feuilletai mon agenda à la recherche de petits mots des copines. Cela me ramena trois semaines en avant, où il y avait un mot de Charlotte me disant des bêtises sur l'amour et le bonheur. C'est alors que je le remarquai, un petit point rouge, en haut à gauche. Et c'est là que j'eus un déclic. Je jetai un coup d'oeil au calendrier au début de l'agenda, où j'y mettais un point rouge quelques jours par mois.

De stupeur, je lâchai l'agenda. J'avais trois semaines de retard. Moi qui avais toujours été régulière, moi qui n'avais jamais un seul jour de retard. Prise à nouveau de nausées, je me précipitai aux toillettes, réveillant au passage mes amies.

Chapitre 3: C'EST IMPOSSIBLE!!!

Non, ce n'était pas possible. Nous avions pris toutes nos précautions, hormis le fait que je ne prenais pas la pillule. Non, cela ne pouvait pas être possible.

Après être sortie des toilettes, je dis aux filles que je les ramenais chez elles, ne me sentant vraiment pas bien. Elles ne dirent rien mais savaient que je n'allais pas être présente le lendemain. Elles s'habillèrent, se lavèrent et mangèrent puis montèrent dans la voiture sans dire un mot. Je leur dis rapidement « au revoir » et retournai chez moi.

Mon premier réflexe fut d'appeler mon meilleur ami qui était le seul à savoir que je couchais avec Victor.
« - Olivier, c'est LJ. J'ai peut-être un gros, mais alors très gros problème.
« - Vas-y raconte-moi tout.
« - J'ai trois semaines de retard.
« - Ca arrive.
« - Non, pas à moi. Ca ne m'est jamais arrivé.
« - Ben ça devait bien arriver un jour, non? Allez ce n'est rien. Ce n'est pas comme si tu ne te protégeais pas...Tu ne vas pas me dire que vous ne vous êtes pas protégés?
« - Non, on s'est protégés à chaque fois.
« - Bon... Ce que tu vas faire c'est attendre encore un peu. Et ensuite tu feras un test. Ne panique pas. Je te connais assez pour savoir que tu vas paniquer toute seule de ton côté. Tu attends trois jours encore. Si elles ne sont toujours pas arrivées tu fonces chez le pharmacien le plus proche et tu t'achètes un test.
« - Et si c'est positif?
« - Si c'est positif, il va te falloir prendre une décision rapidement. Tu l'as vu quand pour la dernière fois Victor?
« - Un mois et demi...
« - Et c'est seulement maintenant que tu t'inquiètes??
« - Ben je les avais eu juste avant de le voir. Je me suis encore enfermée dans ma routine.
« - C'est sûr que là elle risque de changer ta routine. Bon, on est dimanche. Si mercredi elles ne sont toujours pas là, tu files chez le pharmacien. Tu es libre quand le midi?
« - Euh...vendredi...
« - Vendredi c'est jouable. On se verra pour aviser ce que tu comptes faire ensuite si c'est positif, et si c'est négatif on fêtera ça. Je dois y aller Lolo. J'ai Céline qui m'attend.
« - Ok! Je te tiens au courant. Merci Oli.

Afin de ne pas me laisser aller, je décidai de prendre un bain très chaud afin d'effacer toutes ces mauvaises pensées. Oli avait raison, cela devait arriver un jour. Puis, on s'était protégés. Le bain m'apaisa au point d'oublier que je pouvais éventuellement être enceinte. Cela me semblait être totalement saugrenu. Après tout, mes nausées étaient dues au fait que je ne supportais pas les trop fortes odeurs: le parfum de l'homme la veille, le frigo qui sentait le fromage le matin même.

Sortie du bain, je me connectai à internet jouant en ligne, tchattant avec des mecs que je ne rencontrerai jamais. Je passai ma journée ainsi. Je mangeai des pâtes le midi , des haricots verts sautés à la poële le soir. Je me couchai de bonne heure afin d'être en forme le lendemain.

Le lendemain matin, je me réveillai plus tôt que d'ordinaire, ce qui m'étonna. Pourtant, bien que je n'eus pas de nausées, je n'eus pas faim. Je m'installai devant la télé tout en préparant mes affaires de cours. Aux infos, je sus que Victor allait bien puisqu'ils ne parlaient pas de militaires français morts, ce qui me rassura. A 7h30, comme d'habitude, je partis de chez moi. Et comme d'habitude, je parlai avec mes amis. Elles furent d'ailleurs étonnées de ma bonne humeur.

« - Tu n'es pas malade? Ca va aller?
« - Oui Lottie ca va aller... Si je te demande d'appeler les urgences, par contre fais-le. Lui répondis-je en rigolant.

La prof de math nous donna les énoncés du devoir et je commençai alors.
Une heure et demie plus tard, j'avais fini.Je sortis de la salle et allai dehors. L'air frais me fit énormément de bien. Je fermai les yeux et sentis un vent froid mais léger sur mon visage. Je sortis de mon bien-être par une main sur mon épaule.

« - Oui, Antoine, qu'est-ce que tu veux?
« - Euh, comme t'as dit non à Thomas, je me demandais si ça te disait de venir avec moi ce midi manger un bout?
« - Euh, non merci ça ira j'ai déjà de quoi manger.

En fait, en y pensant bien, je n'avais rien prévu pour le midi, comme j'avais deux heures de libres mais j'avais déjà quelque chose de prévu avec les filles. Or les mecs m'avaient tellement entendue sortir ça que je devais mentir pour qu'ils me lâchent.

« - Bon ben une autre fois peut-être
« -Oui!

Il partit les bras balants. Les filles me rejoignirent peu de temps après. Je leur racontai ce que je venais de dire et à leur habitude me dire que j'aurais dû accepter.

Le lundi passa rapidement. Le mardi aussi. Mais toujours aucune alerte rouge.
Le mercredi, n'ayant aucun signe pré-menstruel, je me décidai à acheter un test. J'allai donc à la pharmacie de mon quartier. Il m'en proposa de toutes les sortes. J'en demandai trois différents tous plus ou moins longs.

Mais, chez moi je n'eus pas le courage de le faire. Cela me semblait tellement impossible. Je me disais que j'avais pu les avoir et oublier de les noter. Oui c'était forcément cela.
Je n'eus aucun appel d'Olivier, ce qui me dissuada de faire ce test. Donc je laissai les tests dans ma salle de bain.

Le lendemain, j'oubliai totalement les tests pour me concentrer sur les cours.

Le vendredi midi, je dis aux filles que je n'allais pas manger avec elles. Elles savaient que j'allais manger avec Olivier ce qui arrivait de temps en temps.

Nous nous retrouvâmes dans un bar. Après de gentilles formules de politesse, il alla directement dans le vif du sujet:
« - Alors?
« - Quoi alors?
« - Ne fais pas la gamine et dis-moi ce qu'ont donné les tests.
« - Je n'en ai pas fait!
« - Tu plaisantes, j'espère.
« - Je ne peux pas être enceinte et je vais te dire pourquoi: primo, il se peut que j'ai oublié de noter que les anglaises avaient débarqué, secondo, nous nous sommes toujours très bien protégés et tertio, je n'ai aucun symptôme. Ok, j'ai peut-être eu des crises de vomissements il y a peu de temps, mais qui n'en aurait pas quand on a dans les narines une forte odeur de musc mélangé à du tabac froid, ou du fromage ouvert depuis trois jours, qui n'en aurait pas après avoir mangé des yaourts périmés depuis trois jours ?
« - Donc, tu n'es pas enceinte.
« - Non, je ne le suis pas. J'ai acheté ces tests pour rien.
« - T'en as fait un au moins?
« - Non, puisque je ne suis pas enceinte.
« - Comment peux-tu savoir que tu n'es pas enceinte si tu ne fais pas de test. Tu as un de tes tests sur toi?
« - Non, ils sont chez moi.
« - Tu as encore deux heures devant toi, et moi j'ai tout mon après-midi, alors on file chez toi faire ce test et ensuite on fêtera ça.

Arrivé chez moi, il ouvrit lui-même le test le plus efficace selon les statistiques indiquées sur l'emballage et sortit en m'ordonnant de le faire. Je fis donc ce test. Le temps d'attente étant de trois minutes, nous attendîmes tous les deux dans la salle de bain. Mais, certaine du résultat, j'allai prendre un verre d'eau dans la cuisine.

Trois minutes après, je le vis entrer dans la cuisine, l'air déconfit.

« - Je suis désolé de te le dire ma puce mais tu es enceinte.

Je m'attendais à ce que qu'il me dise « Non, je rigole » mais il ne le dit pas. Je me précipitai donc sur lui en lui demandant le test. Je courus dans la salle de bain afin de vérifier sur l'emballage.

D'après le test, j'étais enceinte.

Chapitre 4: Que faire????

Le test m'échappa des mains tandis que je tombai à genoux. Olivier me rejoignit et me prit dans ses bras.
« - Tu veux refaire un test? Tu veux être sûre?
Je lui répondis que, oui je voulais être sûre. Je fis donc les deux autres tests, qui s'avérèrent tout aussi positifs.
« - Que comptes-tu faire?
Je regardai dans le vide, incapable de penser. Il me secoua et me reposa la question.
« - Mais je ne sais pas. Que veux-tu que je fasse?
« - Tu comptes le garder?
« - Je ne sais pas .
« - Tu vas le dire à Victor?
« - Je ne sais pas.
« - Tu vas l'élever toute seule?
« - Je ne sais pas, arrête de me secouer...
J'eus à peine le temps de me pencher au dessus des toilettes, je rendis le peu que j'avais mangé.
« - Bébé n'est pas très content, il veut montrer qu'il est là. Il va falloir te décider rapidement, vas-tu le garder?
« -Je...je...je dois aller en cours. J'y réfléchirai là-bas.
« - Lolo, arrête tout de suite de fuir tes problèmes. Celui-là tu ne pourras pas l'éviter. Je veux que tu me dises ce que tu comptes faire MAINTENANT.
En l'entendant pour la première fois me crier dessus, je m'effondrai en larmes. Je ne pus me retenir. Il me reprit dans ses bras me promettant de m'aider, de me soutenir. Il m'ordonna de rester chez moi tout l'après-midi. Puis, il s'en alla. Fatiguée, je me couchai.

Je me réveillai tard le soir. Pendant mon repos, j'eus une dizaine d'appels manqués et de messages, tous venant de mes amies qui s'inquiétaient de mon absence. Je les appelai, les rassurant. Je sortis de ma chambre et allai prendre un bain. Nue devant mon miroir, je pris conscience de ce qui se passait. Je posai une main sur mon ventre et le caressai. Quelque chose en moi grandissait. J'avais pris ma décision, j'allais le garder. Et tant pis si Victor ne l'acceptait pas.

C'est alors que je me mis à penser à lui: cpmment allais- je le prévenir? Je n'avais aucun moyen de le contacter là où il était. Mais, sa mère devait le savoir. Je me décidai d'aller les voir dès le lendemain.

Incapable de dormir, je pris ma voiture et fis le tour de la ville. Je ne rentrai que vers 00h30. Je me recouchai aussitôt.

Le lendemain, je me levai de bonne heure.. Je ne pus rien avaler mais je bus un litre d'eau. Je pris une douche, m'habillai et fis mes quelques devoirs.

A 14h00, je me décidai à aller voir la mère de Victor, Patricia.

J'arrivai vers 14h30 chez elle avec une boule au ventre. Je regardai la maison que j'avais souvent vue de loin. Je me garai près d'une Astra GTC grise et me dirigeai vers la maison.

Je crus m'évanouir lorsque l'on m'ouvrit. Le jeune homme qui me faisait face me dévisagea et me demanda ce que je lui voulais:
« - Désolé mon ange mais ce n'est pas toi que je veux voir, cela change d'ailleurs...Ta mère est là?
« - Arrête de m'appeler mon ange. Oui, ma mère est là. Pourquoi tu veux la voir?
« - En quoi cela te regarde? Tu ne veux tout de même pas un compte-rendu complet de ma vie? Si tu en voulais un, fallait pas me quitter.
« - MAMAN! Y a une pauvre fille qui veux te voir.
« - Ravie de voir que tu me prends toujours en considération.

Il me sourit et me laissa entrer. Sa mère était dans la cuisine.
« - Bonjour, que puis-je faire pour vous?

Je me tournai vers Nicolas et lui fis comprendre d'un regard que je ne souhaitais pas sa présence. Une fois qu'il fut parti je me présentai et demandai:
« - J'aurais aimé savoir s'il n'y avait pas un moyen de contacter Victor en cas d'urgence.
« - Oui, mais il faut que ce soit réellement urgent.
« - Qu'est-ce que vous voulez dire par ''réellement urgent ''?
« - Décès dans la famille principalement. Pourquoi voulez-vous le contacter?
« - Juste pour savoir. Au cas où...Et s'il lui arrivait quoi que ce soit, comment pourrais-je être au courant?
« - Vous ne pourrez pas l'être directement. Seule la famille en ait avertie.
« - Merci beaucoup pour tous ces renseignements.
« - Vous êtes venue juste pour ça?
« - Oui...mais je pense que nous nous reverrons bientôt.
« - Bon, dans ce cas. Nico, tu veux bien ramener cette charmante jeune fille? Comment vous appelez-vous déjà?
« - Lola John, mais vous pouvez m'appeler LJ.
« - J'ai déjà entendu parler de vous.
« - Cela se pourrait, avec Nico
« - Tiens, mais c'est LJ. Comment vas-tu ma belle?
« - Salut Alex! Ca va pas trop mal, et toi?
« - Toujours quand je te vois. T'es revenu embêter mon petit frère? Tu sais pourtant qu'il est gay, sinon il serait rester avec toi.
« - Ca va pas la tête, je suis pas gay. Elle ne m'attire pas, c'est tout.
« - Tu dois bien être le seul à ne pas être attiré par elle. Alors, au fait, toujours célibataire?
Il me jeta un regard qui se voulait séducteur.
« - Oui et toujours aussi ravie de l'être.
« - Nico, Alex, laissez donc cette jeune fille.
« - Elle en a l'habitude, dirent-ils en coeur
« - Ah bon? C'est vrai? Me demanda t-elle en me regardant dans les yeux.
Je lui répondis que j'en avais malheureusement l'habitude. Puis, je les laissai ayant eu le droit à une belle scène de drague de la part d'Alex. Nico ne me dit même pas au revoir.

Alors que je retournai à ma voiture, je me demandai pourquoi je n'avais rien dit. Peut-être parce que je pensais que cela n'aurait rien changer. Mais, une chose m'aurait dérangée si je lui en avais parlé. Je devais en parler à mes parents avant d'en parler à d'autres. Comment eux allaient-ils réagir face à cela?

Je continuai ma route, me décidant d'aller leur parler. Je me garai devant leur portail, acceuillie par un joyeux petit chien prénommé Cactus. Je sonnai et fus accueillie par mon père, visiblement très peu heureux de me voir.
« - Tu as séché les cours hier après-midi et lundi et mardi de la semaine dernière. Tu as peut-être une explication?
« - Bonjour papa, moi aussi je suis contente de te revoir. Je suis venue pour ça. Maman est là?
« - Lola, ma poussinette. Qu'est-ce qui t'amène?
Elle me fit entrer dans le salon et me proposa du café que je refusai, mon estomac n'allant pas le supporter.
« -Maman, tu m'as toujours dit que si j'avais le moindre soucis tu m'écouterais sans me juger et que tu m'aiderais.
« - Bien sûr ma poussinette. Que se passe-t-il?
Elle me regarda d'un air inquiet.
« -Oh, maman. J'ai un très gros problème.
Je lui expliquai tout entre deux sanglots: mes aventures avec Victor, le seul, mon début de grossesse, la peur que j'avais en pensant au fait que je ne pouvais pas le contacter. Tout.
Elle m'écouta parler en me consolant du mieux qu'elle put. Mon père ne disait rien m'écoutant également.

Une fois que j'eus fini, ils me regardèrent d'un air sévère et ma mère me dit:
« - Que comptes-tu faire? Tu connais mon point de vue sur l'avortement mais tu es majeure, c'est donc à toi de choisir. Nous t'aiderons quoi que tu fasses.
« - Je vais le garder. Je ne sais pas comment je vais faire pour mes études mais je le garderai. La fin des cours est proche donc je vais finir mon année et je vais faire mon stage. Mais, pour l'année prochaine, je ne sais pas ...

Ils m'invitèrent à manger le soir puis je rentrai chez moi.
Il fallait que Victor sache pour cela, il fallait que sa mère sache. Comment faire? Je ne voulais pas que Nico et Alex le sachent avant lui...

*réservé*

Chapitre 5: Le lui dire.

à venir

*réservé*

Chapitre 6: Retrouvailles

à venir

*réservé*

Chapitre 7: A l'hôpital.

à venir

*réservé*

Chapitre 8: Discussions

à venir

*réservé*

Chapitre 9: Il serait peut-être temps de grandir...

à venir

Chapitre 10: l'emménagement [/

]Chapitre 18: Visites surprises